
Six années ont passé depuis le dernier disque du groupe suisse. Dans l'intervalle, en intégrant en son sein le nouveau bassiste Thomy Jordi et en passant du quintet au quartet, Ronin est devenu un tout autre orchestre. Bärtsch évoque cette métamorphose en parlant d'une liberté et d une flexibilité nouvelles dans l'approche du matériau musical, le groupe faisant preuve de "plus de transparence, d'interaction et de joie dans ses interprétations". Cette liberté nouvelle s'appréhende particulièrement dans la façon que Bärtsch a de revisiter ici les premiers modules élaborés par la formation au moment de sa création, mais on trouve également dans ce nouveau disque des compositions inédites parmi lesquelles, pour la première fois sur un enregistrement de Ronin, une pièce du clarinettiste Sha. 'Awase' a été enregistré aux Studios La Buissonne dans le sud de la France en octobre 2017 sous la direction artistique de Manfred Eicher.
:: Nik Bärtsch’s & ensemble orchestral ::
Nik Bärtsch's & HEMU Jazz Orchestra au Cully Jazz 2018 : Modular Movement
Entouré des meilleurs musiciens des départements jazz et classique de la Haute Ecole de Musique de Lausanne, le pianiste zurichois fondateur de RONIN et MOBILE a tissé un répertoire exclusif franchissant avec quiétude les frontières stylistiques. Embrassant une philosophie artistique d’une rare singularité, ce samouraï sans maître explore la répétition et la diversité rythmique dans des créations musicales traversées de syncopes et de polyrythmes virtuoses. "Less is more" sont les mots d’ordre de ces pièces complexes conçues autour de quelques motifs finement ciselés. Elles emmènent la narration vers une coda spectaculaire, dans laquelle se révèle une structure compositionnelle d’une clarté cristalline. Laissez-vous happer par l’univers insolite de ce majestueux pianiste sublimé par cette collaboration exclusive avec les jeunes talents de l’HEMU.




"... seule l’expérience quasi mystique du concert permet de vivre pleinement la transe hypnotique de cette musique à nulle autre pareille, si subtile dans sa gestion des dynamiques et de la dramaturgie, si puissante par la cohérence inébranlable de sa démarche. »

« Où sommes-nous, quand nous écoutons de la musique ? » demande le Suisse Nik Bärtsch, l'un des musiciens les plus intéressants, les plus consistants de notre époque. Dans un espace partagé grâce à l'empathie entre les musiciens et leur public, telle serait sa réponse. Ainsi formulée, elle peut paraître abstraite. Mais à l'écoute de son groupe Ronin (nom donné aux samouraïs farouchement solitaires), elle s'impose avec l'évidence d'un théorème sensible. Cette musique est faite de modules simples où viennent se superposer des couches de rythmes, d'improvisations mélodiques minimalistes, le tout entraînant une rêverie qui se déroule moins en images qu'en sensations, en volutes de couleurs, en constructions géométriques se déboîtant les unes des autres, en coulures sensuelles ou en remous monochromes qui sont autant de mouvements de l'âme.....Chaque fois, le public a inspiré différemment la musique. Cependant, elle reste toujours étonnante, capiteuse, étrangement mystérieuse, provoquant une sorte d'hallucination bienfaisante. C'est original et beau . »

Nik Bärtsch, la pépite
Le CD Continuum de Nik Bärtsch est de ces pépites que met en lumière le festival Jazz à Saint-Germain- des-Prés en lui permettant d’être présenté sur scène dans le cadre splendide de la Maison des océans. Avec son quartet Mobile, le pianiste suisse nous convie à une lévitation sensorielle. Palpitations d’accords répétitifs, évanescences mélodiques, dans un minimalisme envoûtant qui libère l’écume du silence.

fff de Télérama, On aime beaucoup
Equation à une inconnue : Nik Bärtsch, pianiste + le son ECM
(Sculpture di silence avec réverb) = évasion dans la zone des rêveries.
Pour y trouver quoi ? Votre propre richesse intérieure. Une inconnue, donc.
......En disque, cette expérience a quelque chose de profondément organique : on a le sentiment d’être à l’écoute de son propre corps, celui-ci lévite dans un espace énergétique radicalement spirituel. Cette exploration se révèle gratifiante, une fois congédiée l’attente d’un discours. La musique alors prend les allures d’un kaléidoscope aux couleurs inconnues. C’est très beau, pour qui accepte de se laisser aller

« Comme un hybride de E.S.T. et de Steve Reich... Tout commence par le groove, se développe par le groove et se referme sur une obsédante sensation de groove. Il y a là des graves de piano qui s’effondrent, des aigus de batterie enracinés, des riffs qui s’étirent. On est envoûté par le charme des timbres et leur subtilité d’agencement, captivé par une “autre" conception du développement et du soliste, car la notion de groupe est ici essentielle. Un superbe voyage onirique. »

« Groove sans ego – Le musicien suisse Nik Bärtsch fabrique un somptueux zen-funk. »

« Bärtsch a réussi à découvrir un propre style qui n’existait pas avant »